Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Naissances du Monde
Naissances du Monde
Publicité
Newsletter
Naissances du Monde
  • A l'origine, nous partions aider les naissances Cambodgiennes en septembre 2014 en tant qu'étudiantes sages-femmes. Aujourd'hui diplômées, nous parcourons les naissances de contrées plus ou moins lointaines. Et nous en apprenons tous les jours !
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Archives
Derniers commentaires
4 février 2022

Kàla et demain sera un jour meilleur

IMG_3822

Cinquante-sept consultations aujourd'hui.

J'ai eu l'impression que c'était mieux organisé que depuis que je suis arrivée. Les sages-femmes s'étaient mises par deux dans chaque salle de consultation et elles se répartissaient les examens cliniques. Ce système m'a paru beaucoup plus aéré !

Pas d'accouchement mais la découverte d'une grossesse gémellaire (encore une!) lors d'une consultation où la patiente avait un ventre tellement énorme qu'on est parti voir à l'échographie ce qu'il y avait à l'intérieur. Bon, et bien il y avait 2 bébés.

Une patiente est venue consulter dans une autre pièce pour demander une IVG.

Elle vient d'arriver dans les camps, elle doit avoir 14 ou 15 ans. Elle est accompagnée d'une jeune femme (sa sœur ? Sa cousine ? Une amie?). Après un retard de règles qu'elle estime à 2 semaines, elle a fait un test de grossesse urinaire qui est revenu positif, elle ne souhaite pas cette première grossesse. Elle semble sereine dans ce choix. On fait son examen clinique pour estimer l'âge de la grossesse : environ 5-6 semaines.

Ici, pas de prise de sang ou d'échographie, juste une palpation et un toucher vaginal pour mesurer l'âge gestationnel. « On peut faire des IVG jusqu'à la taille d'un pamplemousse, après ce n'est plus possible. Là c'est une petite orange donc c'est bon. »

 

On lui donne les médicaments pour arrêter la grossesse et l'évacuer chez elle. Elle doit revenir consulter dans une semaine pour qu'elle choisisse son moyen de contraception : pilule ou implant. Son accompagnante dit qu'elle n'en aura pas besoin. La patiente regarde dans le vide, sans montrer d'émotion, elle a rangé les médicaments qu'on vient de lui donner sous ses habits.

Après leur départ, je demande plus d'explications : « Ça doit être un viol dans son pays d'origine, c'était son premier rapport. L'accompagnante a dit que ce serait son dernier. »

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité